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LETTRE XXVI.
Philippe d’Oransai à Maxime de Verseuil
ui, Maxime, j’ai rempli mon devoir,
mon père est vengé, et ma vie désormais
doit être la récompense de l’action
que je viens de faire ; que dorénavant Émilien
cherche encore ma perte, je le braverai, car
je ne puis pas croire que le ciel veuille ma
perte ; il est, je pense, nécessaire de te détailler
les scènes dont j’ai été le premier comme
le plus terrible acteur.
Une lettre alarmante de mon bon Charles de Mercourt m’avait annoncé que, par quelque machination infâme, on m’exhortait à revenir à Nantes, on m’en suppliait au nom de l’amitié, on me faisait craindre quelque nouvelle tentative de mon lâche ennemi ; que te dirai-je ?