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lorsqu’il te le demande. Quelques changements se sont effectués pendant ton absence ; la céleste Laure de Montalbain a pris un époux par raison ; ta petite Euphrosine s’est enfuie avec son amant, au grand scandale public, et l’a épousé. Ce qui me semble plus sot, Eudoxie de Norris a serré pareillement les nœuds du plus tendre hymen, et monsieur Adelphe de Melclar roucoule toujours auprès de madame Derfeil, qui, à mon grand étonnement, lui tient la bride haute, et qui de plus mène une conduite exemplaire, dont tout le monde est édifié. Reviens donc pour rire avec nous ; sans toi les cercles sont insipides. Philippe, on ne peut plus se passer de toi lorsqu’on t’a une fois connu.