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LETTRE XXV.
Charles de Mercourt à Philippe d’Oransai.
n crime a sauvé un coupable. Émilien
s’est évadé des prisons de Nantes ; le
malheureux geôlier a été trouvé percé
de coups. Hâte-toi, mon Philippe, de quitter
M.... ta présence est nécessaire à Nantes ;
viens rassurer tes amis qui ne peuvent te voir
loin d’eux exposé aux nouveaux forfaits d’un
monstre aigri, sans doute, par ses fers ; qu’une
bravoure malentendue ne te retienne point.
Viens, Philippe ; ne balance pas à te rendre
auprès d’un ami auquel tu es plus cher que
la vie. Oui, d’Oransai, Charles te croit nécessaire
à son bonheur ; trop longtemps tu l’as
privé du plaisir de te voir ; accorde-le-lui