Page:Rochemond - Mémoires d’un vieillard de vingt-cinq ans, 1887.djvu/433

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
144

je vous offre de vous aider à faire avancer ce moment triomphateur, en vous facilitant les moyens de parvenir à insérer vos productions sublimes dans le journal de Nantes, qui est lu au moins quatre lieues à la ronde.

GABRIEL, m’embrassant à m’étouffer.

Généreux ennemi ! que ne vous dois-je pas ? tout, Oudon, Ancenis, Saint-Fulgent, Montaigu, Pont-Château, Paimbœuf, vont retentir de mon nom et copier mes vers. Adieu, je cours en mettre plusieurs au net, je vous les rapporterai dans une minute.

Il dit, m’embrasse encore, se frappe les mains à plaisir, et m’échappe. Pour moi, riant aux larmes, je me recouchai en priant le ciel de ne me donner jamais une pareille manie.

Émilien est toujours en prison, il semble qu’on l’ait oublié. Clothilde, dit-on, a maintenant pour constant chevalier Adolphe de Melclar. Voilà une victime de plus que cette femme coupable s’immolera. Ô Maxime ! ne pourras-tu arracher ce jeune homme de l’abîme dans lequel il va se précipiter ?


Rochemond - Mémoires d’un vieillard de vingt-cinq ans, vignette fin de chapitre
Rochemond - Mémoires d’un vieillard de vingt-cinq ans, vignette fin de chapitre