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LETTRE XII.
Philippe d’Oransai à Maxime de Verseuil
’ai reçu hier soir une lettre de madame
Derfeil ; tu ne peux imaginer,
mon cher Maxime, le délire dont elle
portait l’empreinte : cette femme est un volcan ;
malheur à ceux qui s’attacheront à elle !
je t’assure que cette liaison me causera bien
des désagréments. Clotilde m’annonce la
mort ; je me ris de cette prédiction, mais je
ne braverai pas de même les mille et une
tracasseries auxquelles je vais dorénavant être
en proie. Je suis convaincu que madame
Derfeil va tourner contre moi toutes les ressources,
les ruses de son esprit ; elle est méchante
par caractère, et depuis deux mois que
j’ai cessé de la voir, j’ai appris d’elle des
choses épouvantables. Il est pénible pour