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de coup de poignard qu’il doit recevoir à une sortie du grand bal.

Il sera bien heureux s’il échappe à tout, et si son égide tutélaire (Léopold, je veux dire) l’accompagne partout. Ah ! que ne peut-il lui-même tomber sous nos coups, ce Léopold redoutable ! Mais puis-je concevoir une telle pensée, lorsque je suis sous son glaive ? Un signe de lui ferait tomber ma tête. Quel dommage qu’il ne soit pas un frère et ami ! avec lui la machine eût été loin. Tant de bonheur ne nous était pas réservé. Il faut nous contenter des moyens qui nous restent, nous passer de lui et éviter ses coups, si la chose est possible. Adieu, Paul ; vive la Constitution de 93 ! et meure d’Oransai !


Rochemond - Mémoires d’un vieillard de vingt-cinq ans, vignette fin de chapitre
Rochemond - Mémoires d’un vieillard de vingt-cinq ans, vignette fin de chapitre