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![Rochemond - Mémoires d’un vieillard de vingt-cinq ans, bandeau de début de chapitre](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/85/Rochemond_-_M%C3%A9moires_d%E2%80%99un_vieillard_de_vingt-cinq_ans%2C_1887_-_bandeau-03.png/450px-Rochemond_-_M%C3%A9moires_d%E2%80%99un_vieillard_de_vingt-cinq_ans%2C_1887_-_bandeau-03.png)
CHAPITRE XII.
LE COUP DE PISTOLET.
ès que nous fûmes seuls : — Hâtez-vous,
ma chère Honorée, lui dis-je, de me
confier le récit de vos aventures :
où avez-vous connu l’audacieux Saint-Clair ?
En quel lieu l’heureux Hippolyte a-t-il pu, par
ses actions, mériter votre amitié ?
— Hier, Philippe, je ne vous eusse rien appris ; aujourd’hui, je ne vous tairai rien : vous le savez, j’ai votre âge ; mais je ne me rappelle point le temps de mon enfance ; formée à l’école du malheur, mon caractère a de bonne heure pris une fermeté qui ne pouvait se développer que dans des temps de révolutions et de guerres civiles. Depuis l’âge de onze ans, j’ai suivi l’armée vendéenne : confiée par ma mère expirante à