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MON ONCLE.

Studieux, s’occupant toujours, remuant mes livres de tactique.

PHILIPPE.

Je voulais apprendre comment il fallait faire pour prendre une place.

MADAME D’ORANSAI, avec intention.

Cette lecture pourra t’être utile.

MON ONCLE.

Comment t’y prendrais-tu ? Voyons.

PHILIPPE, malicieusement.

D’abord on entoure le fort, on s’y ménage des intelligences, on tente l’escalade, on brise les portes, on monte sur les tours, et pour signe de victoire on arbore son pavillon.

MON ONCLE.

À merveille.

MADAME D’ORANSAI.

Il commence à se faire tard ; grâce à messieurs les frères et amis, les rues ne sont pas sûres, il faut partir.

PHILIPPE.

Je te suis, maman. Bonsoir, mon oncle.