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plus énergique, lorsque j’entends mon nom retentir ; je ne perds point de temps, je passe le vêtement indispensable, je revêts ma petite lévite, j’embrasse mon Euphrosine à la bouche, et loin de là. Puis, avec un air de sagesse, je cours vers l’ennuyeux crieur : c’était le valet de chambre de mon oncle.

M. Philippe, M. Philippe ! criait à s’égosiller le maudit braillard.

PHILIPPE.

Eh bien ! qu’est-ce ? lui dis-je, on y va, vous hurlez comme si le feu était à la maison.

LE VALET.

C’est que madame votre mère vous demande.

PHILIPPE.

Que veut-elle ?

LE VALET.

Elle est chez monsieur votre oncle : on vous croyait dans le boudoir, quand je ne vous y ai point trouvé, j’ai crié pour me faire entendre.

PHILIPPE.

Eh ! bourreau ! je ne t’ai que trop entendu. Je vais cependant vers la chambre de mon oncle.

MADAME D’ORANSAI.

Comme te voilà fait, mon ami !