Page:Rochegude - Promenades dans toutes les rues de Paris, 20.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
17
XXe ARRONDISSEMENT.

ouvriers ébénistes, un tailleur de pierres. Ces otages avaient été extraits de la Grande Roquette sur la réquisition d’un colonel des fédérés, Émile Gois, dit Grille d’Égout, qui s’était fait donner un ordre en blanc par les membres de la Commune réfugiés à la mairie de Belleville.

Au commencement de 1910 les lieux étaient dans le même état qu’au jour du massacre. Sur le mur une plaque de marbre rappelle le nom des victimes, et d’autres plaques indiquent les endroits où furent retrouvés les corps. La propriété appartenait aux Jésuites et s’étendait sur l’emplacement des 79, 81, 83, 85 de la rue Haxo et des 55, 57, 59, de la rue du Borrégo. Dans des bâtiments restés inoccupés depuis le départ des pères jésuites en 1906, se trouvait la reconstitution des cellules de la Roquette où furent enfermés les pères fusillés. Les Jésuites, lors de la démolition de la prison, avaient acheté les portes, les grilles, et le carrelage de ces cellules. À la requête de M. Ménage qui était alors encore liquidateur judiciaire, l’adjudication de la propriété des Jésuites a eu lieu le 8 décembre 1909, à la Chambre des Criées. La propriété a été adjugée pour 140 000 francs à M. Cortot, avoué, lequel n’a pas fait connaître le nom de l’acquéreur.

Au 77 de la rue Haxo s’ouvre la rue du Borrégo (1843), tracée sur l’emplacement d’une allée de l’ancien parc de Ménilmontant et dénommée primitivement rue de la Fontaine. Nom actuel en 1864 en souvenir de la ville mexicaine. Au 42 bis de cette rue est la villa Amélie.

296. Music-Hall dit du Lac St-Fargeau (1909).

296 bis. Lac St-Fargeau. Restaurant célèbre par ses noces et ses réunions politiques. Dans le parc fort