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PROMENADES DANS TOUTES LES RUES DE PARIS.

1. Rue Fabre-d’Églantine (1888). Nom en souvenir du conventionnel et poète dramatique (1755-1794).

Rue de Picpus.

Avant 1868 la partie sud de la rue comprise entre les boulevards de Reuilly et Poniatowski se nommait chemin de la Croix-Rouge. On raconte que vers 1550 une épidémie couvrait les bras des femmes et des enfants d’une enflure pareille à celle que causent les puces. Un religieux de l’ordre des Pénitents réformés de St-François, ordre qui vint plus tard s’installer dans ces parages, ayant trouvé une recette pour la guérison de cette maladie, fut appelé le Père Pique Pusse. Le nom passa à la Communauté, au Couvent, et à tout le territoire environnant. Il est plus vraisemblable que ce nom curieux de Picpus, qui apparaît à la fin du xve siècle, est un nom défiguré de propriétaire : Piquepusse, picpuce, picpus.

4 et 6. Restes du pavillon d’une ancienne petite maison Bonnaud de Tranchecerf en 1786. Maison de santé de Mme de Ste-Colombe où fut interné en 1786 le jeune Saint-Just, qui avait volé sa famille à Blérancourt.

10. Emplacement d’un ancien rendez-vous de chasse de Henri IV. Établissement d’aliénés fondé par Mme de Saint-Marcel sous Louis XV. Maison de santé dite de Picpus.

11. Rue Dorian (1881). Nom en souvenir du manufacturier et homme politique (1814-1873).

12. Emplacement de l’ancienne pension La Mésangère. Maison de campagne de Ninon de Lenclos. Filature sous la Révolution. Hospice d’Enghien. Cartonnage jusqu’en 1905. Démoli en 1906. Sur son emplacement :