Page:Rochefort - Dictionnaire général et curieux, 1685, A-L.djvu/4

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
EPISTRE
glorieux fruits de ces longues & grandes etudes que vous avez faites dans vostre tendre jeunesse.

Il ne faut donc pas s’étonner si vostre Chapitre donne de la jalousie & de l’envie à ceux à qui Dieu n’a pas distribué le mesme avantage, & qui ne vivent pas toujours de bonne intelligence avec leur Chef, au lieu que dans un mesme Choeur, on voit souvent des coeurs bien divisez ; on entend dans celuy de vostre Cathedrale un admirable concert de voix & de volontez ; Le particulier y profite de vostre presence, il s’édifie de l’exemple de vos vertus, de la regularité de vostre vie, & de la prudence de vôtre conduite.

Toutes ces belles qualitez vous attirent tous les jours de plus en plus l’amour & l’estime de tous les Ecclesiastiques, & la veneration des gens de bien ; Mais MONSIEUR, il faudroit en cette rencontre une plume plus fertile que la mienne, qui ne laisse pas de prendre la liberté de vous interposer comme son protecteur & médiateur, auprès de ceux qui liront cet Ouvrage : Je ne sçay pas l’issuë qu’il pourra avoir, mais j’en tireray toujours l’advantage qu’il me donne de vous rendre un témoignage public des profonds respects avec lesquels je suis


MONSIEUR,






Vostre tres-humble & tres-
Obeissant serviteur,
CESAR DEROCHEFORT


5 4 AU