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En vérité, nous ne comprenons pas bien sur quoi tombe l’accusation de l’auteur. Nous convenons que la constitution des Églises primitives, s’il entend par constitution les lois qui les réglaient, était un effet direct de la puissance du St. Esprit qui les avait dictées aux Apôtres. Mais nous ne comprenons pas comment nous qui voulons simplement former des Églises, réglées par ces mêmes lois que le St. Esprit a dictées, nous avons besoin d’une puissance du St. Esprit, autre que celle qui donne la volonté et la force de leur obéir. Cette puissance, Dieu ne la refuse jamais à personne. — En parlant de la constitution des Églises primitives, l’auteur aurait-il peut-être voulu parler de l’acte du rassemblement des fidèles ? Dans ce cas là, il se trompe en disant que nous oublions le besoin de puissance pour les réunir. Cette puissance, nous l’attribuons à Dieu toute entière ; nous la lui demandons ; nous la voyons s’exercer dans les séparations graduelles du culte national ; nous lui laissons le temps et les moyens de la consommer. Mais nous savons que le bras de l’Éternel n’est pas raccourci, et nous croyons qu’en dépit de tous les obstacles, il rassemblera encore en un, les enfans de Dieu dispersés (Jean XI, 52). — L’auteur espère bien opérer cette réunion à sa manière, pourquoi n’espérerions-nous pas l’opérer à la manière de la Bible, et en formant des Églises sur le modèle primitif ? — Faut-il moins de puissance à l’auteur qu’à nous, pour opérer son rassemblement ? — Je répète que je ne comprends pas quelle est la chose que nous voulons copier, sans avoir la puissance de le faire.