d’entre vous) que nous établirons[1] pour pourvoir aux besoins ; et au verset cinquième il est dit que cette proposition plut à toute l’assemblée, et qu’ils élurent (ou choisirent) Étienne, etc, etc. Et au verset six, il est dit qu’ils les présentèrent aux Apôtres qui, après avoir prié, leur imposèrent les mains (Actes VI, 2–6). Voilà donc encore un cas où les Apôtres sont dits établir, lorsqu’ils n’ont fait que reconnaître ou sanctionner par l’imposition des mains, un choix fait par l’Église. Si l’Esprit-Saint qui a tout prévu, ne nous eût pas donné dans sa profonde sagesse, les détails de cette nomination des sept premiers Diacres, et qu’il eût dit simplement que les Apôtres en établirent sept, vous auriez peut-être tiré parti de cet endroit pour nous dire que le choix des Diacres était laissé aux Apôtres, et que les Églises n’y avaient rien à voir. Mais en cela, vous vous seriez égaré, en faisant ce que vous nous reprochez à tort, à la page 21 : « un raisonnement humain. » Vous auriez conclu d’établir à choisir, et vous vous seriez trompé. Ne pourrait-il pas en être de même, si de ce que Tite a dû établir des Pasteurs, vous en concluez qu’il les ait choisis ?
Mais, direz-vous peut-être : Il n’est pas dit non plus que les Églises les aient choisis. J’en conviens : mais puisqu’il n’est pas dit qui les a choisis, et que l’Écriture a laissé la chose indécise, ne blâmons pas d’un ton si décidé les Églises qui se croient libres de faire ce choix, que la Parole ne leur a point défendu, et qu’elle n’a point attribué à d’autres. Blâmons-les
- ↑ Le verbe grec, ici employé, est le même que celui qui se trouve dans le passage où l’Apôtre charge Tite d’établir des Anciens.