haute importance. Elle est d’institution divine, elle à les plus heureux effets pour l’édification du corps de Christ (Éphes. IV, 11―15). Toutefois ce n’est pas là le fond de l’économie actuelle, c’est le règlement du culte de Dieu, sous cette économie. De ce qu’en beaucoup de lieux, cette ordonnance n’a pas été observée par le peuple de Dieu, ou a été altérée en plusieurs points, il ne s’ensuit pas que l’économie de la plénitude des temps ait manqué, et qu’elle soit abolie par la volonté de Dieu lui-même ; tellement que ceux qui veulent rassembler des Églises, puissent être accusés d’avoir la prétention de rétablir une économie tombée.
Non, il s’agit ici de tout autre chose. L’économie de la nouvelle alliance subsiste, Dieu ne l’a jamais déclarée abolie, comme il l’a fait à l’égard de l’ancienne alliance (Hébr. VII, 18 ; chap. VIII, 13 ; et chap. IX, 10). Seulement sous cette économie, les ordonnances sur la réunion extérieure des saints et de leur culte, sont, dans la plupart des lieux, méconnues ou altérées.
Qu’y a-t-il donc à faire ? Ce n’est pas de rétablir une économie qui n’est pas tombée, mais tout simplement de rassembler en Églises, selon les ordonnances de la Parole, les fidèles de chaque lieu. Est-ce là une témérité ? Est-ce aller contre les desseins du chef de l’Église ?
Du reste, quand l’auteur dit que « l’Église a apostasié, » il exagère grandement. Apostasie, signifie abandon de la religion chrétienne. Or il est bien