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Dans un paragraphe de ce chapitre, que je n’ai pu bien comprendre dans plusieurs de ses parties, malgré que je l’aie relu plusieurs fois, j’ai au moins cru saisir comme clair, ce raisonnement-ci : Autrefois, tout ce qui était de l’Église des élus sur la terre, était renfermé dans une Église particulière, et l’on appelait Église de Dieu, l’ensemble de toutes les Églises. En sorte que n’être pas d’une Église particulière, ou n’être pas de l’Église de Christ, était la même chose. Maintenant que les fidèles ne sont plus réunis dans chaque lieu, en un seul corps d’Église, on ne peut plus confondre l’Église et les Églises, et on ne peut plus dire à quelqu’un que parce qu’il n’est pas membre de ce qu’on appelle l’Église de Dieu, dans un certain endroit, il n’est pas du tout membre de l’Église de Dieu. Et cependant il faudrait que cela eût lieu, si les Églises actuelles étaient dans la position des primitives Églises.

Voilà comment j’ai cru saisir le raisonnement de l’auteur.

À cela je réponds premièrement, qu’il ne m’est pas rigoureusement prouvé que dans les premiers temps, on ait jamais vu quelques fidèles se tenir par crainte des hommes, éloignés de l’Église de Dieu de leur endroit. Ne serait-ce point le cas, par exemple, de ceux dont il est parlé Actes V, 13., qui n’osaient pas se joindre aux disciples ? Hé bien ! ces gens là étaient de l’Église des élus, de la portion de cette Église manifestée sur la terre ; mais évidemment ils n’étaient pas de la société visible nommée Église, puisqu’ils n’avaient pas voulu s’y joindre.