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les intentions et la puissance de l’Esprit de Dieu. — En effet, și cela était, on ne pourrait attendre d’une telle œuvre la réunion des enfans de Dieu. Mais comme cette assertion doit faire le sujet de notre examen, quand nous attaquerons le fond de la brochure, nous ne nous y arrêtons pas pour le moment.

La seconde raison qu’allègue l’auteur, c’est que « ceux qui sont fatigués du mal du nationalisme, pensant qu’il leur faudrait choisir entre ce mal et ce qui se présente à leurs yeux comme des Églises dissidentes, demeurent où ils se trouvent, en désespoir de cause. » — À cet argument de l’auteur, je réponds d’abord que les Églises, telles qu’elles sont, ont réuni et réunissent encore tous les jours, un certain nombre de ces enfants de Dieu, qui sont fatigués du nationalisme. C’est un fait facile à vérifier, Depuis long-temps on a prédit la chûte de nos pauvres Églises, et l’ennemi a travaillé avec zèle à vérifier cette prédiction. Persécutions, moqueries, mépris, rien ne leur a été épargné. Puis sont venues les plaies plus douloureuses encore, qui leur ont été faites par la main de ceux qui étaient leurs frères en Christ. Des Chrétiens nationaux ont cherché à prouver que les membres des Églises étaient des schismatiques, qui s’étaient séparés à tort de la véritable Église de Dieu. D’autres frères, venus du dehors, se sont lancés au milieu d’elles, comme dans un champ[1] qu’ils ont tenu pour être ouvert à tout le monde, et y ont

  1. Il serait à désirer qu’en général parmi les chrétiens on donnât une plus sérieuse attention au principe que l’Apôtre Paul pose dans sa seconde épître aux Corinthiens, chap. X, 13-16, et qu’il s’était prescrit à lui-même ; principe d’après lequel il prenait garde de ne pas entrer dans le travail d’autrui, et de ne pas