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mination sur les héritages du Seigneur ; est indigne de son titre ; et, nouveau Diotrèphe, il attirera les châtimens du Seigneur sur lui et sur l’Église, si elle participe à son péché en le souffrant sans le reprendre. Mieux vaudrait cent fois qu’il n’y eût au milieu d’une Église le nom d’aucune charge, que de se hâter de donner ce nom ou de le prendre, avant que la grâce qui s’y rapporte, soit suffisamment manifestée. Ne pas devancer les dons de l’Esprit, est un excellent conseil que l’auteur de la brochure nous a donné. Il est vrai qu’il l’a appliqué à faux, néanmoins le conseil en lui-même vient de Dieu ; profitons-en. Le Chef de l’Église saura bien envoyer en son temps, des Docteurs, des Anciens, des Diacres, sans que nous ayons besoin de les faire, avant qu’il les envoie. — En attendant, choisissons pour l’ordre et la bienséance des hommes qui président, qui fassent marcher les affaires, et qui selon le don qui est en eux, remplacent jour par jour et selon leur pouvoir, les charges qui ne sont pas encore manifestées. — Enfin, gardons-nous, comme nous l’avons dit, de la manie des délibérations, et surtout gardons nous des délibérations précipitées, et de celles dans lesquelles on parle et on décide dans un esprit en partie charnel, n’étant pas conduit parle désir de la gloire de Dieu, ou n’étant point pleinement persuadé en son esprit, que ce qu’on affirme ou décide, est conforme à sa Parole. Il faut savoir ignorer ; il faut savoir suspendre son jugement ; il faut savoir attendre l’Éternel ; il faut savoir faire comme les Israélites, qui, tant que la nuée ne se levait pas,