comme leur union. Or, d’après les mêmes
personnes, ces heureuses conditions ne se
retrouvent pas dans l’amour des garçons, ce
qui doit le rendre moins désirable. — Disons
d’abord que ces personnes, entraînées par
l’habitude, qui devient en nous une seconde
nature, remplacent le raisonnement par le préjugé
banal.
„ J’admets, avant d’attaquer leurs arguments, que la chaleur qui réside dans la nature de la femme sert à provoquer ceux qui n’ont pas grande chaleur d’amour ; que la rencontre des semences les invite à pénétrer plus vigoureusement au centre de la jouissance et sert pour ainsi dire de guide au pèlerin trop timide. J’admets encore que les baisers, la vue, les haleines échangées, les embrassements, jouent un grand rôle dans l’accomplissement du grand acte. Enfin j’accorderais tout aux femmes, si je ne retrouvais les mêmes avantages dans les garçons, et bien supérieurs encore. En effet, si ce nid charmant d’amour, trésor unique, divin privilége des enfants amoureux, n’a pas la chaleur de celui des femmes, il y a une chaleur