sages et discrètes remplacent ces odieuses
dénominations par celles de dieux pour les uns
et de déesses pour les autres ; que les uns soient
appelés les rédempteurs des misères humaines
et les autres les consolatrices des âmes faibles
et affligées. D’ailleurs, une foule de grands
princes leur ont élevé des autels et des temples,
consacré des prêtres, offert des sacrifices et de
l’encens ; toutes les histoires de la Grèce et de
Rome sont pleines de souvenirs de ce culte.
Bardache signifie proprement un garçon mercenaire
qui n’aime que pour le gain, qui ne se
donne pas, mais qui se vend, qui fait de l’amour
un métier servile.
„ Il y a entre un garçon amoureux et courtois et un bardache la même différence qu’entre un vénérable prêtre et un coupable simoniaque. Ils sont revêtus tous les deux du sacerdoce, ils administrent tous les deux les mêmes sacrements, mais l’un, dans l’exercice de son ministère, n’a en vue que l’excellence de ses fonctions, que la sublimité de son caractère, que la satisfaction des besoins spirituels de son troupeau, que l’accomplissement des lois divines ;