reux qui languissent, qui tire de l’Enfer pour
les transporter au Paradis les pauvres âmes en
peine, celui-là n’approche-t-il pas de Dieu, autant
qu’il est donné à la nature humaine ? Or, qui
remplit mieux ces conditions que celui qui console
l’amant ? que celui qui donne la jouissance
des biens pour la possession desquels il sacrifie
son repos et sa vie ?
„ Et pourquoi pensez-vous que vos ancêtres, esprits sages et profonds, ont placé au rang des dieux de premier ordre, que dis-je, ont regardé comme les vrais fils du Dieu suprême, Vénus et Cupidon, sinon parce qu’en leur temps, ces deux personnes accordaient aux hommes ces sortes de jouissances, avec une facilité et une courtoisie admirables ? Combien d’autres, pour les avoir imités ont été mis aussi au rang des dieux et sont représentés dans le ciel par ces éclatantes étoiles, images éternelles de leur beauté, et qu’on nomme Castor, Pollux, Ganymède, Ariane, et tant d’autres qu’il serait impossible de nommer et de compter !
„ Lisez seulement les légendes de la Grèce, vous les verrez pleines de cette vérité.