de ruine, je le placerais sans comparaison au
premier rang. En effet, le plaisir que nous cause
la présence de l’objet aimé, délecte et calme
tellement nos esprits, que sans fatigue, sans
pâmoison, nous goûtons le soulagement et le
contentement désirés, qui nous payent du mouvement
et de l’agitation. L’onanisme, au contraire,
en nous privant de la vue et du contact
du beau et du réel, nous laisse recrus et épuisés.
Nous ne devons donc pas renoncer pour lui aux
garçons, car des rapports modérés avec eux
nous apportent la joie et la santé ; ce qui a fait
écrire à l’un de nos plus fameux médecins cette
notable sentence : Usus et amplexus pueri bene
temperatus, salutaris medicina,
„ — Pourquoi insistez-vous sur ce mot, d’usage modéré, mon cher maître ? dit Alcibiade.
„ — Parce que l’excès est nuisible, comme je vous l’ai dit, répondit-il, non pas à cause du vice du sujet aimé, mais à cause de l’usage que l’on en fait. D’un autre côté, la privation est une cause d’infirmités et de souffrance. Car si ce principe surabondant et humide qu’on appelle