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92 HISTOIRE.

voulurent tnffrvRnh’ <~f furent 1o r)n~ voulurent intervenir. Ce furent le duc de Beaufort et Mademoiselle qui, vers dix heures du soir, parvinrent à mettre fin au massacre et à décider la populace à se retirer. Beaufort fit éteindre par les c ?-oc~eM~ et gens d’eau l’incendie qui menaçait d’envahir tous les bâtiments, et réussit, avec Mademoiselle, à favoriser l’évasion du Prévôt des marchands, Lefèbvre, qui, impassible et calme en une circonstance aussi critique, était resté dans une des petites pièces de l’Hôtel de Ville. Il donna le lendemain sa démission. Cette lâche agression contre les représentants de Paris indigna la bourgeoisie et toute la population honnête. On comptait les victimes de cette nuit sanglante et l’on flétrissait hautement la tentative faite pour brûler la maison commune, « ce qui devroit, disent les registres, tirer des larmes de sang à tous les bons bourgeois et habitants de Paris, intéressez qu’ils sont à la conservation de l’Hôtel de la dicte Ville ». Mis en demeure d’opter entre l’anarchie et l’absolutisme, les Parisiens choisirent l’absolutisme, qui avait au moins l’avantage de garantir le maintien de l’ordre dans la rue. Mais, du même coup, périt l’indépendance municipale, et, jusqu’en 1789, les assemblées de Ville ne furent plus qu’un vain simulacre. De même que Louis XIV disait au Parlement « l’État, c’est moi », il aurait pu dire au Prévôt et aux Échevins « la Ville, c’est moi ». VI

Après avoir essayé de donner une idée de ce qu’était la Municipalité parisienne sous l’ancien régime, après