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76 HISTOIRE.

sance ». Le Prévôt et. ]M Ef.hp.vins ri sance ». Le Prévôt : et les Échevins deviennent des officiers du roi qui reçoivent des ordres et ne sont pas admis à les discuter. L’élection annuelle du 16 août subsiste encore, mais uniquement pour la forme. On connaissait d’avance les élus et, sous Louis XV, les quarteniers remettaient aux bourgeois mandés le bulletin de vote qu’ils avaient à jeter dans le chapeau traditionnel. Aucune trace ne subsiste de ce vieil esprit indépendant et bourgeois qui avait fait de l’Hôtel de Ville le seul refuge de la liberté, en présence même de l’autorité absolue des rois du moyen âge. A ce point de vue, la conception de la Monarchie du droit divin que Louis XIV et Louis XV ont mise en pratique était beaucoup moins conciliable avec les franchises municipales que la Monarchie de Louis XII, par exemple. Le temps avait marché mais les institutions s’étaient écroulées pièce à pièce, sous l’eubrt de la centralisation monarchique qui tendait à confondre la France et le roi. Lorsque l’ancien régime tomba à son tour, par suite de la contradiction des mœurs avec le système politique, une des premières victimes de la Révolution fut M. de FIesselles, le dernier Prévôt des marchands. Tant il est vrai que le prestige de l’antique magistrature populaire s’était entièrement évanoui.

IV

La Municipalité parisienne, sous l’ancien régime, ressemblait à un grand corps dont le Bureau de la Ville était la tète, mais dont les bras transmettaient le mouvement à mille rouages et atteignaient jus-