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L’ORGANISATION MUNICIPALE DE PARIS. 73 i--t- n~ t,. D. ,t 1~ .Ir,

trats municipaux. C’est le Receveur qui avait le don d’attirer l’attention du monarque. Le pauvre François de Vigny eut souvent à défendre sa caisse contre l’avidité royale. Un jour Henri I !I y puise cent mille écus « pour les bailler, dit L’Estoile, aux ducs de Joyeuse et d’Espernon, pour les frais de leur voiage en Lorraine, où ils allaient voir les parens de leurs femmes Un autre jour, il se procure par le même procédé deux cent mille francs « pour entretenir, à ce qu’on disoit, ses mignons et ses moines ». Pendant la Ligue, les élections municipales se firent, en général, sous l’influence de Mayenne. Mais l’ombrageuse susceptibilité des Seize, qui avaient bien des représentants et des alliés dans le Corps de Ville, ne permit pas au lieutenant-général de l’Union de jouer au dictateur avec les électeurs parisiens. Au mois d’août 1890, peu de temps avant la levée du siège de Paris par le Béarnais, le Conseil d’État avait notifié au Prévôt des marchands et aux Échevins qu’il serait sursis aux élections réglementaires (qui devaient avoir lieu le 16), jusqu’au retour de Mayenne dans la capitale. Mais la municipalité ligueuse prit fort mal cette dérogation aux usages. Le Procureur du roi et de la Ville présenta des conclusions très énergiques pour réclamer le maintien des privilèges de la Ville. Il rappela que la date de l’expiration des pouvoirs du Prévôt et des Échevins sortants était invariablement fixée au lendemain de la mi-août. « Telles élections, ajoutait-il, ont esté faites de toute ancienneté par l’ordonnance seule de la Ville, sans que les rois prédécesseurs ny leur Conseil s’en soit entremis et y aye interposé son aùthorité, comme deppendant telles élections de la voix et nomination