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flnrn..n"4n ~ln ene mn,vilhrnoc ~vnn nno arar flagrante de ses privilèges avec une grande dignité. Claude Marcel, qui n’avait fait qu’un an d’échevinage, donna sa démission avec éclat. Le Prévôt sortant, le sieur de Marie, voulut faire délibérer l’assemblée de Ville sur les lettres royales. Augustin de Thou, l’un des scrutateurs, ajouta que, les lettres dont il s’agit étant adressées aux manans et habitans de Paris, « la compagnie ne pouvait rien faire sans que lesdits manans et habitans y feussent appelez ». Mais Montmorency ne connaissait que sa consigne. Il répondit durement qu’il n’avait pas mandé les membres de l’assemblée de Ville, « pour mectre en délibération ung commandement du Roy, mais seulement pour leur faire entendre, la lecture des lettres et layolunté du Roy, et pour estre présens à l’exécution des cômmandemens de Sa Majesté ». Voilà où en était la liberté des élections municipales sous le règne de Charles IX ou plutôt sous celui de sa mère Henri III né se fit pas faute de violenter les électeurs. C’est ainsi qu’aux élections municipales de 1586, aussitôt après la fermeture du scrutin, M. de Villequier, gouverneur de Paris, « remonstre à la compaignie que le Roy, avant son partement, luy aurait déclaré et au Prévost des marchands que son vouloir et intention estoit que le sieur Lugelly, conseiller dudict sieur et l’un des lièutenans de M. le Grand, Prévost de France, feust reçeu Eschevin, avecq celuy -qui se trouveroit avoir le plus de voix en ladicte eslection ». Le plus souvent, il est vrai, le dernier des Valois respectait les résultats du scrutin. Pourvu que la Ville ne protestât pas trop haut, quand il s’adressait à elle pour faire face aux prodigalités royales, il s’inquiétait peu de ce que pouvaient penser les magis-