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L’ORGANISATION MUNICIPALE DE PARIS. 71 l’avenir des élections d’Echevins, Gouverneurs, Consuls, Jurats et Administrateurs des villes seront faites en double, le roi se réservant le droit de choisir sur la liste transmise par le lieutenantgénéral de chaque gouvernement, les candidats agréables et bien pensants. Soutenu par le Parlement qui rendit un arrêt en faveur du maintien des vieilles ordonnances « sur la forme et manière de procéder à l’eslection des Prévôts des marchans et Eschevins », l’Hôtel de Ville de Paris protesta énergiquement et fit des remontrances. La Cour parut céder. Catherine de Médicis écrit aux magistrats municipaux, le d3 août, qu’ils pouvaient procéder à l’élection prochaine « ainsi qu’il est accoutumé ». Mais, deux jours après, le roi leur envoya l’ordre de communiquer le scrutin au maréchal de Montmorency, gouverneur de Paris, qui le transmettrait à son maître. Charles IX ferait ensuite connaître celui « qu’il lui plairait estre pouveuz dudit estat de Prévost ». La Ville est bien obligée de se conformer à des ordres aussi formels, dont François de Montmorency, le fils aîné du connétable, assura l’exécution avec une brutalité toute militaire. Il ne put toutefois empêcher la Ville d’envoyer au roi, avec le scrutin, de nouvelles remontrances. Charles IX n’en tint aucun compte. Il écrivit de Valence, le 26 août, aux membres du Corps de Ville « Nous avons choisy, pour ledy estat’de Prévost des marchans, Me Claude Guyot, sieur de Charmeau, et, pour les deux Eschevins qui doibvent entrer en charge, l’esleu Prévôt et le secrétaire Sanguyn, lesquels nous vous mandons et ordonnons admectre et recevoir esdites charges. ». La Ville répondit à cette violation