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L’ORGANISATION MUNICIPALE DE PARIS. 67 teurs les plus indépendants étaient les quartcniers qui, à l’origine tout au moins, paraissent avoir été nommés par les cinquanteniers et dizainiers. Encore faut-il dire que, pour rendre leur nomination définitive, l’approbation du Prévôt et des Échevins était nécessaire. En réalité, les quarteniers étaient également nommés par le Prévôt des marchands, sur une liste de candidats présentée par les bourgeois notables des dizaines.

Il résulte de ce qui précède que l’organisation municipale était combinée de manière à maintenir l’administration de la cité entre les mains de la même classe, on pourrait presque dire des mêmes familles. De 1304 à H13, les Gentien sont presque toujours représentés à l’Échevinage ou à la Prévôté. On trouve des Saintyon à l’Hôtel de Ville dès les premières années du xv° siècle, et un Saintyon .est Échevin en 1586. Les Luillier, les de Marie, les Hacqueville, les de Thou, les Sanguin, les Hesselin, les Potier et bien d’autres familles se perpétuent de même dans les charges municipales. Certes, la formation de cette oligarchie bourgeoise pouvait-avoir quelques inconvénients, bien qu’elle. assurât le maintien des traditions d’honneur, de dignité, d’indépendance, du Corps de Ville, de même que l’existence des grandes familles de robe donnait au Parlement de Paris une force et une cohésion remarquables. Mais, en définitive, la liberté des électeurs ne souffrait pas, à cet égard, une atteinte sérieuse ; et un nom justement estimé dans les annales de la cité n’était pas un titre suffisant, lorsque ceux qui le portaient se montraient, chose rare, indignes de leurs aïeux. La volonté impérieuse des rois, le régime du bon