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66 HISTOIRE.

aoust », les électeurs commençaient par prêter serment de « bien et justement faire la ditte élection, au bien du Roy et de la chose publicque » puis, on allait aux voix. Quatre scrutateurs, désignés par les électeurs, recueillaient les suffrages. L’un des scrutateurs, pris parmi les qùarteniers, tenait le chapeau mi-partie /’o«~e et <ctHMe, dans lequel chaque électeur déposait son bulletin. Un autre comptait les bulletins et faisait la liste. Les bulletins, soigneusement clos et scellés, étaient ensuite portés au roi, au chancelier ou au Conseil du roi, pour requérir la confirmation du scrutin et prendre le serment des élus. Quant aux conditions d’éligibilité, elles étaient fort simples. Les candidats devaient être bourgeois de Paris et membres de la confrérie des marchands. Le père et le fils, les deux frères, l’oncle et le neveu, les deux cousins germains, soit par alliance, soit par consanguinité, ne pouvaient ni être élus ensemble ni siéger côte à côte dans le Parloir aux bourgeois. L’évidence indique qu’un pareil système électoral était fait pour remettre aux mains des bourgeois notables la gestion des affaires municipales. En effet, si l’on va au fond des choses, on remarque immédiatement que le Prévôt et les Échevins sortants avaient une influence prépondérante sur la désignation de leurs successeurs. Nous avons vu que c’était le Bureau de la Ville qui choisissait les trente-deux notables sur les soixante-quatre élus par le quartenier, les cinquanteniers et dizainiers. En outre, les vingtquatre conseillers de la Ville, qui constituaient le Bureau avec le Prévôt et.les Échevins, ne risquaient pas de se mettre en opposition avec ces derniers, puisqu’ils tenaient d’eux leur nomination, Les élec-