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L’ORGANISATION MUNICIPALE DE PARIS. 63 i.–H

une rédaction définitive qui nous à été conservée. Elle explique, dans le plus grand détail, le curieux mécanisme des élections municipales. Comme la réglementation des opérations électorales n’a pas varié, tant que les élections ont été libres, nous pouvons nous placer au moment où le mode de recrutement des magistrats municipaux a reçu sa forme définitive pour expliquer les combinaisons ingénieuses auxquelles nos aïeux avaient recours, lorsqu’ils avaient à choisir les administrateurs de la cité. Chaque prévôt des marchands devait rester en charge pendant deux années consécutives, et les Échevins se renouvelaient par moitié tous les ans. Une date fixe, le 16 août, était assignée aux opérations électorales. Voici comment les choses se passaient. Le Bureau de la Ville commençait par mander à chaque quartenier d’assembler les cinquanteniers et dizainiers de son quartier, en appelant en outre six notables du quartier. Ce corps électoral, de premier degré, désignait ensuite quatre notables dont les noms, ainsi que ceux des cinquanteniers et dizainiers, étaient consignés dans un procès-verbal, clos et scellé par le quartenier et porté par lui à l’Hôtel de Ville. Alors, l’assemblée des Prévôt des marchands, Échevins et Conseillers de Ville, en d’autres termes, le Z~’eaM de la Ville, choisissait deux des quatre notables élus pour chaque quartier. Cette élection, au troisième degré, constituait un corps électoral composé 1° du Prévôt des marchands et des Ëchevins ; 3" des M conseillers de Ville ; 3" des seize quarteniers ; 4° des trente-deux notables choisis par l’administration municipale ; en tout 77 personnes. Réunis le lendemain « de la Nostre Dame de my-