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62 HISTOIRE.

marchands de l’eau prirent de bonne heure l’habitude d’appeler au Parloir « molt grand planté de borjois de Paris, des plus sages et des .plus anciens, qui sçavoient les coutumes de la ville de Paris ». Par la force des choses, l’usage se transforma en institution définitive. En 1296, le Conseil de Ville se compose de vingt-quatre « preud’hommes fixes et assidus. qui sont tenus de venir au Parlouer, au mandement du Prévôst et des Eschevins, qui conseileront les bones gens et irunt, avecques le Prévost et les Eschevins, devant les mestres lou Roi (la cour du roi) ou alleurs, à Paris ou hors, por le profit de la Ville, au couz de la Ville H. Le Prévôt des marchands, les Échevins, les Conseillers de Ville, voilà les éléments essentiels de la Municipalité parisienne, ou, comme on disait autrefois, du Bureau de la Ville. Mais à la juridiction municipale se rattachaient une foule d’officiers subalternes, dont les attributions pourraient faire l’objet d’une étude spéciale.

Nous nous bornerons à signaler brièvement l’existence et le rôle de ces nombreux agents, qui réglaient, à leur profit et sous le contrôle de la Ville, les transactions et les actes de commerce entre les marchands forains et les marchands parisiens. Les objets de première nécessité, le vin, le blé, le sel, le bois, qui arrivaient par eau dans la ville, furent, dès le règne de saint Louis, placés d’une manière certaine sous la surveillance des délégués de la Marchandise et du Prévôt des marchands. Le registre des métiers atteste que, dans la seconde moitié du xm° siècle, il y avait des mesureurs de blé, des jaugeurs de vin, nommés par le Prévôt. On doit également faire rentrer dans les services municipaux le criage de Paris, c’est-à-dire le