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L’ORGANISATION MUNICIPALE DE PARIS. 61 n~nt ; ~t i~n ~n ;)An-~f. ~~n~ T n Da~ la navigation et les privilèges de la Ville. Le Parloir s’érige en dépositaire des vieilles traditions et des vieux usages. Il donne des consultations de .droit civil, règle les successions, reçoit les donations et fait office de notaire. Ses décisions jouissent d’une telle autorité qu’on a pu, à bon droit, les considérer comme la principale source de la Coutume de Paris. Mais chose curieuse ce tribunal, ce corps judiciaire et administratif conserve son caractère primitif de société d’assistance mutuelle. Tous les membres en restent solidaires. Ils distribuent des aumônes à ceux d’entre eux qui éprouvent des revers de fortune et. accordent des bourses à leurs veuves. Dans cette société naïve du xm’’ siècle, qui, au milieu de ses brutalités, avait un sentiment si profond de la justice et une compassion si touchante pour la faiblesse des humbles, la municipalité parisienne appliquait d’ellemême aux choses de sa compétence les maximes « du bon saint homme de roi », comme dit Joinville, qui, de son lit de mort, adressait à son fils ces belles paroles que la Ville de Paris devait, un jour, jeter à la face du dernier des Valois « Aye le cueur piteux et charitable aux pauvres gens, et les conforte et aide de tes biens ».

On comprend aisément que le Prévôt des marchands et ses quatre Échevins n’auraient pu suffire à d’aussi multiples attributions. Dès la fin du xm° siècle, la Municipalité et le Parloir ont un personnel qui répond aux nécessités des différents services. Ce personnel se compose, sans parler du Prévôt et des Échevins, d’un greffier ou clerc, d’un procureur, de plusieurs sergents et d’un certain nombre de conseillers d& Ville. Appelés à statuer sur des affaires importantes, les