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L’ORGANISATION MUN !C[PALE DE PARIS. 89 9 ..Á_nln ~n~n_n ~nn~m.n rI’n n_~n_ ;nn’ :nune véritable commune, pourvue d’une organisation politique indépendante, car les rois ne toléraient pas l’érection des communes sur leur domaine propre, ce n’est pas à dire que la cité parisienne soit restée en dehors de ce grand courant qui fit pénétrer l’influence de la <y/ttMe germanique dans les moeurs et les institutions de la plupart des cités de la France septentrionale. Seulement, le principe de la ghilde, de l’association, au lieu de s’appliquer à la commune ellemême, s’appliqua à la corporation qui exerçait la réalité du pouvoir municipal, c’est-à-dire à l’ancienne corporation des t :c :M~a’, qui avait changé son ancienne dénomination pour celle de corporation des Marc/tan~ de l’eau (met’ca~ores a~uœ). De nombreuses chartes, dont la première remonte au temps de Louis le Gros, attestent le développement progressif de la corporation qui nous occupe. L’esprit qui anime la hanse des marchands de l’eau parisiens est bien celui des vieilles associations scandinaves et germaniques. Fraternité, assistance à l’égard des associés, hostilité méfiante et jalouse à l’égard des marchands étrangers, tel est le double caractère de la confrérie parisienne. Grâce à la protection des rois protection d’ailleurs pou désintéressée, les marchands de l’eau arrivent de très bonne heure à s’emparer du monopole du commerce par la voie fluviale. Nul, s’il n’est /taHsë à la corporation parisienne, n’a le droit de dépasser le pont de Mantes, sans s’exposer à la confiscation de ses bateaux et de ses marchandises. Moitié pour le roi, moitié pour la hanse de Paris. Les plus puissants seigneurs s’attaquent en vain aux privilèges des H :archands de l’eau. Philippe-Auguste humilie le comte d’Auxerre pour flatter les riches négociants qui pavent