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44 HISTOIRE.

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peuple et de la réputation de vostre estat. Les autres sont pauvres, et par là induictz et comme constrainctz à choses mauvaises et malhonnestes. », Les remontrances ne font pas de l’armée ou de la ygH~armerte, comme on disait alors, un tableau plus optimiste. Elles la représentent comme « remplie de personnes de vil estat qui se livrent à mille exactions », telles que « forcements de filles et femmes, cruaultez plus que brutalles et barbaresques ». On reproche aux gens de guerre de lever des tailles, de leur autorité propre sans l’aveu du roi. Il est vrai que ses officiers font comme les autres « lesquelles pilleries et rançonnemens sont pratiqués non seulement par vostre dicte gendarmerie, mais aussy par aucuns de vostre dicte garde de vostre corps, par lesquelz les fermes de vos suitte et subject ? et maisons de pauvres laboureurs sont ordinairement destruictes et pillées ». « Quant au maniement de voz finances, ajoutent les remontrances, il est de mesme façon conduict. Les dons immenses, mal et inégallement distribuez, et en temps si calamiteux, jusques àrevenir, en l’année 1512, à deux millions 700 000 livres, moitié de laquelle somme est composée d’offices nouvellement errigez, à la charge et foulle du peuple, qui en a paié et porté les gaiges ; en l’année 1573, reviennent, les dictz dons, à 2 millions 4.4 000 livres ; l’année 1S74, à la somme de 347 800 livres, et, en l’année présente, depuis six mois, 93SOOO livres ; la pluspart desquelz dons ont esté reffusez par vostre Chambre des Comptes, et commandez par Vostre Majesté infinies fois, et depuis passez par vos jussions et très exprès commandemens, sans comprendre les pensions données, revenantes à la somme de 200000 livres, qui sont aultant de