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L’ARRESTATION DE BABEUF.. 325

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Vendôme pour ne pas voir les Cosaques. Quant à Émile, il devint un fervent bonapartiste, resta plusieurs mois à l’ile d’Elbe auprès de celui qui avait fermé le club du Panthéon, fut poursuivi, sous la Restauration, pour ses brochures de propagande impérialiste, et enfermé au mont Saint-Michel jusqu’en novembre 1818. Il se fit ensuite libraire, et imprima le livre de Jules Favre ÂHa~eme. On ignore la date de sa mort, mais il eut un fils, LouisPierre Babeuf, qui fut sous-préfet en 1848, puis inspecteur d’assurances, enfin libraire, et qui mourut à Batignolles, le 20 février 1871, à soixante-deux ans. Il laissa deux filles, dont l’une a épousé Victor Varigny. Pour terminer sur le chapitre de la descendance de Babeuf, je voudrais donner encore un détail. Notre excellent collègue M. Belhomme nous racontait hier soir, au banquet de la Société, qu’il habitait, en 1840, rue de la Harpe, dans la même maison qu’un fils de Babeuf, et que ce Babeuf, fabricant de petits pinceaux pour les boîtes à couleurs des enfants, vivait en tète à tête avec un mannequin de femme, habillé à la mode du Directoire, et auquel il paraissait témoigner les plus grands égards. Je signale ce dernier mystère aux fidèles du culte babouviste 1. Dans son livre intitulé Promenades dans Paris et publié par Flammarion en janvier 1907, M. GEORGES GAIN (p. 3f)3) reproduit le rapport de d’Ossonville en remerciant l’érudit M. Léonce Grasilier » d’avoir lui-même publié ce curieux document dans la Nouvelle Revue rétrospectiae du 10 juin 1901. Or nous l’avions inséré dans la 7 !fuue de la Révolution ~-Mfat’se le 14 avril 1895, d’après le carton 4278 des Archives nationales.