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L’ARRESTATION DE BABEUF. 323

rlo. Tt~ ~f~ ~~nï~~t~ ! ~1o-ï~ t~ ~T~ ’~r~~ /t~r~n~ des fils) de Babeuf fut recueilli, élevé par un ami dévoué, vieux garçon. Celui-ci éleva son enfant adoptif avec affection, avec soin ; il s’appliqua surtout à lui faire donner les meilleures leçons d’escrime. Quand le jeune homme fut tenu, à la salle d’armes, pour être de première force, son père adoptif lui dit « Mon ami Babeuf, votre père a été livré à la police, a la mort par un misérable, un traître dont je n’ai cessé de suivre les traces. Voulez-vous venger votre père ? Assurément, de suite ; où est ce monstre ? Il est à Lyon, officier, dans tel régiment, en garnison dans cette ville. Tout est prêt pour notre départ ; demain, nous prendrons la diligence pour Lyon. Arrivés dans cette ville, ils allèrent au café fréquenté par les officiers du régiment (de cavalerie, je pense) dont faisait partie ce traître. Le jeune homme, se dressant devant lui, lui dit « Monsieur, je suis le fils de Babeuf ; je viens vous demander compte du sang de mon père ». Le duel eut lieu immédia tement, un officier s’étant offert pour témoin du fils vengeur. Babeuf tua l’assassin de son père. Je tiens ce récit de Babouvistes qui l’avaient appris de Charles Teste, ami de Babeuf et compromis dans sa conspiration. Parmi les noms gravés sur la colonne de Juillet, j’ai lu celui de Babeuf serait-ce celui de ce fils de Babeuf ?. Salut et fraternité. B. BuCQUET.

Cette lettre soulève des questions intéressantes, que je me propose d’élucider ultérieurement, si c’est possible. On sait que Babeuf, au moment de son exécution, avait deux fils qu’il recommanda, par lettre du 26 messidor an IV, à son ami Félix Le Pelletier. Dans cette lettre curieuse, Babeuf dit que son fils aîné, Émile, v eut être imprimeur et que le second était jeune. Ils durent conserver un souvenir profond de l’exécution de leur père, à laquelle ils assistèrent avec leur mère, car Babeuf avait exigé que sa famille « l’accompagnât jusqu’au pied, dit-il, de l’autel où il serait immolé ». Mme Babeuf et son fils aîné avaient