Page:Robiquet - Histoire et Droit.djvu/326

Cette page n’a pas encore été corrigée

L’ARRESTATION DE BABEUF. 319 S

~1_- · __· -J.

principes du juge de paix de cette section me sont parfaitement connus, je crus qu’il serait plus sage de ne pas penser à lui.

Je ne savais plus à qui m’adresser la peur de manquer mon opération, le temps qui s’écoulait, tout redoublait mon impatience. Enfin, le citoyen Jolly, qui voyait comme moi, m’indiqua le commissaire de police de la section de Brutus, Renel, et il me l’indiqua comme très propre à me bien seconder, mais il ne savait pas où il demeurait. Je pris alors le parti de retourner chez le juge de paix de cette section pour m’informer de la demeure du commissaire de police. Heureusement, je rencontrai ce dernier chez le juge de paix. Je le priai de sortir un instant je lui demandai s’il voulait m’accompagner dans mon opération, et je dois ici rendre justice à ce fonctionnaire public c’est qu’il ne m’a pas donné le temps de lui en dire davantage il est parti avec moi, avec un zèle et un dévouement au-dessus de tout éloge.

Nous nous acheminâmes donc, le commissaire de police, quelques autres citoyens qui m’accompagnaient et moi, vers le repaire de Babeuf. Le citoyen Jolly retourna auprès du piquet de cavalerie, afin d’en disposer, suivant nos conventions. Mais, craignant que le bruit des chevaux ne donnât l’éveil à Babeuf, je pensai qu’il était plus sage de joindre la chambre qui recelait Babeuf ; et que, pendant ce temps, la cavalerie avancerait et ferait ses dispositions. Il était alors onze heures.

Nous entrâmes donc dans la maison. Je plaçai des citoyens qui m’accompagnaient, au milieu de l’escalier. Le commissaire de police, deux autres citoyens et moi montâmes au troisième étage. Je sonnai à la porte d’un appartement occupé par le citoyen Tissot, qui était celui indiqué’comme la retraite de Babeuf. La citoyenne Tissot vint m’ouvrir la porte. J’entrai. Le commissaire de police me suivit, ainsi que les deux citoyens. Je demandai à la citoyenne Tissot si son mari y était ; sur la réponse qu’il n’y était pas, j’eus l’air d’avancer dans la cuisine, mais je tournai brusquement et j’enfilai un petit corridor qui me conduisit à une petite chambre, à gauche, dont j’ouvris la porte si à propos que j’étais auprès de. Babeuf et de ceux