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L’ARRESTATION DE BABEUF. 313

ë, 1SO hommes de troupes sûres pour pouvoir marpossible, 1SO hommes de troupes sûres pour pouvoir marcher vers onze heures du soir. Je ferai en sorte que mon frère puisse vous voir, afin de se concerter avec vous. Salut et fraternité,

CARNOT.

Un premier arrêté du Directoire, signé Carnot, président, fut pris, le 19 floréal, contre Babeuf et ses principaux complices, notamment Didier, Darthé, Germain, Le Pelletier de Saint-Fargeau, les ex-conventionnels Vadier, Ricord, Amar, Choudieu, l’ancien député à la Législative Antonelle, les ex-généraux Rossignol, Parreau, Louis, les ex-adjudants généraux Massard et Jorry, le cafetier Chrétien, le capitaine Pèche, de la légion de police, etc. L’arrêté portait que les conjurés seraient traduits devant le ministre de la police pour être interrogés sur la conspiration, et que rapport serait fait par le ministre au Directoire, pour être statué ensuite ce qu’il appartiend rai t.

Une difficulté spéciale se présentait, en ce qui concerne Drouet, membre du Conseil des Cinq-Cents. Le Directoire n’osa pas faire apposer les scellés sur ses papiers. Il sollicita, et obtint, à cet effet, une autorisation spéciale du Conseil, par un message du 21 floréal’, Drouet fut arrêté le même jour 21, et conduit à l’Abbaye. Le général Hatry, commandant en chef de l’armée de l’Intérieur, en rendit compte au Directoire et ajouta « J’ai donné les ordres pour que l’on ait pour lui les égards dus à son caractère de représentant ». Ce n’était du reste que l’exécution d’un ordre de Carnot au ministre de la police, qui est daté aussi du 21. On sait que ces égards allèrent plus 1. Archives nat.,F’ 4 276.