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L’ARRESTATION DE BABEUF. 313

n floréal an IV, 9 h. 1/2 du soir’. Je vous envoie, citoyen ministre, le citoyen Grisel dont je vous ai parlé. H a à vous donner les renseignements les plus importants. Il désire vous parler ce soir même. Je vous prie de l’entendre.

Salut et fraternité,

CARNOT.

Dès ce moment, tous les principaux conjurés, dont Grisel avait donné le signalement précis, furent filés par la police officielle et par la police secrète de Cochon. Un arrêté du conseil militaire, assemblé au Invalides, ordonna même, dès le 17 floréal, l’arrestation de Félix Le Pelletier, qui habitait ordinairement Versailles, près de la porte de Bue. Le lendemain 18, après la conclusion de l’accord entre les Babouvistes et les conventionnels proscrits, le Comité insurrecteur avait décidé l’action immédiate, mais il résulte d’une note de policè qu’il ajourna l’exécution, afin d’attendre la réponse des émissaires envoyés à Melun pour entraîner le 8° bataillon de la légion de police qui avait été envoyé dans cette ville. Carnot et le ministre de la police n’avaient pas perdu une minute. Dès le 17 floréal, 24S mandats d’arrêt étaient signés par le président du Directoire. Babeuf était, bien entendu, au nombre des prévenus placés sous le coup d’un mandat d’arrêt. Louis, dit Brutus, devait être aussitôt arrêté, et il ne paraît pas que Barras ait défendu son secrétaire, car les mandats portent comme en-tête ~h’Ni’< des )’e~sh’M des f~ëMe’~iOHS <~M jCo’ec/OH’e exécutif. II se sentait 1. Archives nat., f, 4276.

. Id., F7, 4 276.