Page:Robiquet - Histoire et Droit.djvu/32

Cette page n’a pas encore été corrigée

LES DEUX COURONNES DE HENRI Ht. 25

~l~n. n~~r~ nn (’a !ert !t rl~ ft~mmiRt.t’at.inn ». Pologne, comme il en faisoit de démonstration ». Henri s’éloigna enfin, le 12 novembre, suivi de la reine mère et du duc d’Alençon. Il laissait en France sa créature, le comte de Cheverny « avec force despeches et un grand et ample pouvoir de surintendant absolu de toutes ses terres et affaires en France, et charge et instruction fort particulière et secrette de ce qui pouvoit estre nécessaire près de la personne du roy. ». A Nancy, Charles de Lorraine, qui avait épousé Claudede Valois, fille de Henri II, reçutavecdegrands honneurs son beau frère. L’évêque de Posnanie tint sur les fonds l’enfant dont venait d’accoucher la duchesse. Ce fut à Blamont que Catherine prit congé de son fils chéri. « Elle conféra longtemps en secret avec lui, dit de Thou, et après bien des larmes, elle le laissa enfin partir. ’)

Le roi de Pologne entra en Allemagne avec une suite tellement nombreuse qu’elle ressemblait à une petite armée. Il avait a ses côtés les ducs de Nevers et de Mayenne, les comtes de Chaulnes et de Rochefort, le marquis d’Elbœuf, Jean deTavannes, Pic de la Mirandole, René de Villequier, grand prévôt de la Cour, Gaspard de Schomberg, Albert, de Gondy, comte de Retz et maréchal de France, Roger de BeIIegarde, Belleville, Jacques de Lévy de Quélus, de Gordes, les deux d’Entragues, et plus de six cents gentilshommes, la fleur de la noblesse française. Quelques gens de robe suivaient aussi le roi de Pologne. C’étaient Pompone de Bellièvre, du Faur de Pibrac, Gilles de Noailles et Vincent Lauro, évêque deMondovi, envoyé du pape. Après avoir traversé les évêchés de Spire et de Worms, Henri reçut à Heildeberg l’hospitalité redoutable de l’électeur Palatin. Ce prince dit sévère-