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3 2 HISTOIRE.

voisines des casernes. et. en ïns fatsanf tin !ro voisines des casernes, et en les faisant boire, ce qui « monterait adroitement leur esprit à la hauteur nécessaire ». Le comité trouva les vues de Grisel « très judicieuses ». Admis aux réunions des chefs du complot, le nouvelle adepte avait conquis la confiance de Darthé, qui paya de sa tête un tel excès de candeur. C’est par Darthe que Grisel fut présenté à Babeuf et reçut son brevet d’agent secondaire militaire. Le traître, muni des instructions du comité, éclairé sur le plan d’insurrection, songea d’abord à prévenir de suite le Directoire, mais il préféra réunir des preuves plus positives. Le 11 floréal, il fut mandé rue de la Grande-Truanderie, 27, où il trouva réunis Darthé, Babeuf, Germain, Didier, les généraux Rossignol et Fion, et l’ex-adjudant général Massard. C’est dans cette séance que Babeuf donna lecture de son manifeste insurrectionnel, et que le faux frère fut édifié sur la complicité de Drouet et de Félix Le Pelletier, le bailleur de fonds des insurgés. Il apprit aussi que le comité se réunirait le 12 chez le sellier Reiss, rue du Mont-Blanc, et, le 13, chez le tailleur Clercx, près de la Halle aux Blés. Cette fois, Grisel en savait assez, et, le 1S floréal, il rédigea une dénonciation en règle, qui est conservée aux Archives 1 et a été publiée au ~/oHt<eM ?’du 16 prairial an IV. Carnot, président du Directoire, accorda à cette dénonciation toute l’importance qu’elle méritait et, à la date du 17 floréal, envoya Grisel au ministre de la police Cochon, avec le mot qui suit

. Archives nat., F7, 4278.