Page:Robiquet - Histoire et Droit.djvu/316

Cette page n’a pas encore été corrigée

L’ARRESTATION DE BABEUF. 309

.7_ -i-- ’1’- rr__ ..1_- 1

comme complice des insurgés. Un des agents secrets du ministre de la police écrit ceci « Le directeur Barras m’est plus que jamais suspect. Il a fait réitérer à Rossignol qu’il priait le Comité d’insurrection de lui envoyer un homme de confiance, au moment de l’insurrection il veut passer au faubourg Antoine avec une partie de l’état-major, prévenant, au surplus, qu’au cas où on ne lui enverrait pas l’homme qu’il demande, il n’en irait pas moins se jeter dans les bras du peuple’ 1 ».

On a, d’ailleurs, sur le rôle de Barras plus qu’un document de police. Dans une lettre de Germain à Babeuf, qui est conservée auxArchives nationales2, ce Germain raconte qu’à la date du 30 germinal an IV, il a été appelé chez Barras, et nous savons par un autre document, adressé, le 7 thermidor de la même année, au Coto’r~)’ républicain 3, que ce fait est exact, et que Germain fut amené au Luxembourg par un ami de Barras nommé Lombard, dans une voiture du Directoire ; hermétiquement close. Au cours de cette entrevue secrète, qui eut lieu dans la chambre même du directeur, Barras avertit charitablement les Babouvistes, « ces bonnes gens », qu’ils allaient se faire « p~’atWa/Me~ tandis que, pour sauver la patrie, il ne fallait que ~H<~Nï !aM’ :se ?’ », c’est-à-dire écraser les royalistes et les émigrés. Il prétendit qu’on « désorganisait ses plans, qu’on démolissait ses batteries ». Il exprima le regret de n’avoir pas, au 1~ vendémiaire, « travaillé la marchandise de manière à satisfaire les patriotes. Que l’occasion s’en offre de nouveau, ajoutait-il, et 1. Archives nat., F~, 4276.

. Id., F ?, 4277.

. Id., F7, 4278.