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308 HISTOIRE.

ment sur celui de Rossignol, qui devait soulever le faubourg Saint-Antoine, au premier signal, des généraux Fion, Lami, Merle, Parreau, Louis, Chevalier, Doppet, des adjudants-généraux Massard, Jorry, Fabre, etc., de l’ex-commissaire des guerres Paris, sans parler de nombreux officiers subalternes destitués, parmi lesquels Charles Germain a surtout joué un rôle prépondérant. La légion de police, composée en partie d’anciens gendarmes révolutionnaires, était tout acquise au mouvement le 9 floréal an IV, elle s’était mutinée dans sa caserne de la Courtille et avait refusé d’obéir à un ordre de départ. Si le Directoire n’avait pas réussi à la licencier, ce même jour, en offrant aux légionnaires de rentrer dans leurs foyers, il est vraisemblable que l’insurrection eût triomphé sans coup férir. Si l’on joint à cela que la plupart des montagnards non réélus de la Convention, comme Vadier, Amar, Choudieu, Ricord, Laignelot, Robert Lindet, Javogues et le célèbre Drouet, qui venait d’être nommé aux Cinq-Cents, Antonelle, ex-membre de la Législative, étaient du complot, ainsi que Louis, dit j9/’Mh< secrétaire de Barras, on sera convaincu de la force redoutable de la conspiration. Mais son véritable chef était Babeuf, l’écrivain du parti, le tribun du peMp~e, comme il s’appelait lui-même. Il avait pour principaux confidents Darthé, ancien secrétaire de Joseph Le Bon, Didier, ex-juré du tribunal révolutionnaire, Germairi, l’ancien officier, le Piémontais Buonaroti, qui avait rédigé de nombreuses proclamations incendiaires et dressé la liste de la nouvelle Convention, enfin Félix Le Pelletier, frère cadet de Le Pelletier de Saint-Fargeau la victime de Paris. Les rapports de police dénoncent même Barras