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LES DEUX COURONNES DE HENR[ III. 23

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de naturel, surtout quand on se rappelait les menaces que ce prince, très dissimulé, avait faites, dans un mouvement d’impatience, à la reine sa mère et a son frère, et qu’on voyait la répugnance que le roi de Pologne avait à quitter la France ». D’Aubigné se livre aux mêmes insinuations sinistres ; il rapproche la maladie du roi’ « des menées de la reine mère pour prolonger le parlement du roi de Polongne jusques après l’hyver ; de ses regrets, qui n’estoyent pas peu violents, tesmoignez avec aigres paroles ». Étrange destinée que celle de cette femme que les contemporains croyaient capable d’empoisonner son fils et son roi, comme ils l’avaient supposée capable d’empoisonner la reine de Navarre !

Quelle que fût la véritable cause de la maladie de Charles IX, il dut s’arrêter à Vitry-le-Francais, espérant que son indisposition n’aurait rien de grave, et qu’il pourrait surveiller jusqu’au bout le départ de son frère. Il écrit à la Ville de Paris, le i’novembre « Très chers et bien amez, nous arrivasmes, il y a quatre jours, en ce lieu où nous nous trouvasmes ung peu mal disposé, qui a esté cause que nous y sommes arresté pour nous reposer et prendre quelque purgation, affin de nous guarrir, comme espérons, Dieu aydant, que serons entièrement dedans quatre ou cinq jours, et que nous poursuivrons après nostre voyage de Nancy et de Metz, pour conduire nostre très cher et très aimé frère, le roi de Polongne, suivant nostre première délibération ; dont nous avons bien voullu donner advis, affin que, si d’adventure l’on faisoit courir autre bruict de notre indisposition, vous en saichiez la vérité, qui est telle que ce que nous vous en escripvons cy-dessus ; et n’en croyez