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BABEUF ET BARRAS. 289

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representant au peuple aussi connu parmi les prisonniers, était une complication grave. L’ex-maître de poste de Varennes jouissait encore d’un grand prestige, et Carnot lui-même avait prescrit au général Hatry, commandant, de l’armée de l’intérieur, d’avoir pour lui les plus grands égards.

Drouet ne manqua pas de se prévaloir de son titre de représentant pour réclamer un traitement de faveur et pour se plaindre de l’ingratitude du gouvernement « Ils sont Lien soupçonneux, ces hommes, écrit-il le 28 floréal au ministre de la police, pour ne pouvoir croire en la vertu d’un représentant du peuple ; et quel encore ? Celui que toute la France a comblé d’éloges en 1791, 93, 93 ! Quoi ! le peuple français serait-il donc devenu assez vil pour qu’un représentant de ce même peuple ne puisse pas être cru sur sa parole d’honneur ? » Il demande qu’on lui envoie un secrétaire pour l’aider à classer ses papiers, et ne veut t pas être entouré « de l’appareil insultant de la force armée » quand on l’extrait de sa prison. Au surplus, le Directoire crut devoir demander au Conseil des Cinq-Cents, par un message spécial, l’autorisation de mettre les scellés sur les papiers de Drouet, et, en attendant la réponse du Corps législatif, Carnot pria le ministre de la police de vouloir bien garder chez lui le représentant inculpé’.

Cependant Barras était directement et indirectement sommé par les jacobins de tirer d’affaire les conspirateurs arrêtés. Une lettre, adressée aux rédac1. La levée des scellés eut lieu discrètement, en présence du citoyen Mang’in, mandataire de Drouet, et ce en vertu d’une procuration qui est aux Archives nationales, F’ 4276. Elle porte la signature lourde et tremMee de t’ex-maitre de poste.

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