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286 HISTOIRE.

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marchais avec lui, car c’est de lui, c’est par lui que je pense que se manifeste la volonté nationale. » Mais le peuple n’est pas représenté par « quelques agitateurs ou quelques maladroits ». Et il renouvelle ses avances aux babouvistes, les pressant de s’unir au Directoire, c’est-à-dire à lui, Barras « Vous criez contre nous CfMC~6/ et à qui donc se rallierait-on ? A la cour de Vérone Oui mes amis, c’est là qu’on veut vous conduire, tandis que c’est cela qu’il faut tuer etanéantir ». Puis, le directeur conclut ainsi « Vous devez maintenant, mon camarade, connaître mon esprit, mon sentiment, mes principes. Plus d’un patriote le sait aussi mon existence est liée à celle du peuple, à celle de la République. Croyez-le, ainsi que tous les vrais patriotes, je ne négligerai rien pour leur succès, et ce n’est que pour les servir que je résiste au désir qui me presse de démissionner et de me retirer paisiblement dans une obscurité qui m’est bien chère ». Barras congédia Germain, en l’invitant à revenir le voir de temps en temps ; il lui donna même une carte de circulation.

Notons que cette entrevue avait été préparée par Barras ; une note, adressée le 7 thermidor au C’oMr~ey rëpM~C6t !’M’ nous apprend que Germain avait été amené au Luxembourg dans une voiture hermétiquement close, -par un nommé Lombard, ami du directeur. Du reste, Barras avoue dans ses Mémoires z que, s’il n’a pas eu de relations directes avec Babeuf, « qui lui était absolument inconnu M et qu’il traite de grand fou, il a ~epM quelquefois Germain, dont il fait 1. Archives nat.. F~, 4278.

. T. II, p. 123.