Page:Robiquet - Histoire et Droit.djvu/29

Cette page n’a pas encore été corrigée

22. HISTOIRE.

!’1,l~o TZ’ ~LYVhle :1 ;f qn£ qh"l ;rr11~ ~ntrA 

Charles IX semblait avoir abdiqué entre les mains de Catherine. Agité par des furies vengeresses, tantôt exalté jusqu’à la rage, tantôt en proie à des abattements sombres, le roi’ne trouvait plus de plaisir que dans les profondeurs des bois. Absorbé par la chasse, il s’étourdissait en sonnant du cor jusqu’à s’épuiser, et semblait fuir la grande ville qu’il avait naguère jonchée de cadavres. Mais la haine contre son frère n’était pas morte dans le cœur du malheureux prince. Quand il s’aperçut que le roi de Pologne ne voulait pas quitter la France, il eut un réveil terrible ; et, reprenant brusquement la direction des affaires, il déclara devant Catherine, avec des jurons effroyables, qu’il fallait que lui ou son frère sortît du royaume. Catherine essaya de résister, mais elle ne réussit qu’à se brouiller avec le roi. Alors elle s’inclina. « Partez, dit-elle à Henri, mais vous n’y demeurerez guère ». Jean Sborouski avait déjà pris les devants pour rendre compte au Sénat polonais des résultats de la mission envoyée en France et des dispositions du roi élu. Nicolas d’Angennes, seigneur de Rambouillet, était parti en même temps, avec la charge de présenter aux sénateurs les remerciements de la cour de France et les compliments de Monsieur. Tout étant prêt pour le départ, le roi de Pologne se mit en route le 28 septembre. Charles IX voulut lui-même conduire son frère à la frontière, pour être bien sûr que sa sortie de France n’était pas une fausse sortie. C’est alors que se produit un grave incident. Le roi tomba sérieusement malade. Maladie singulière, qui, nous apprend de Thou, « donna matière à bien des discours car peu de gens se persuadèrent qu’il n’y eut dans cette maladie rien que