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force de démarches, il arrive à faire annuler par le Tribunal de cassation, le 21 prairial an II, le jugement du tribunal de Montdidier, et les juges de Laon, devant lesquels il est renvoyé, l’acquittent. Babeuf se terre dans un petit emploi du service des subsistances jusqu’à la mort de Robespierre. Il fonde alors le ~OM~’Ma~ de la liberté de la presse, qui deviendra un peu plus tard le TVt&MK du Peuple. Il insulte le dictateur défunt, mais, en même temps, la Convention et le parti vainqueur Tallien, Barère, Barras, Merlin de Thionville, la jeunesse dorée et les contre-révolutionnaires, tout le monde. Tallien l’accuse d’outrage à la représentation nationale et, le 22 vendémiaire an III (13 octobre 1794), un ordre d’arrestation est lancé contre Babeuf par le Comité de Sûreté générale. Prévenu à temps, il put encore s’échapper et resta caché à Paris. Mais son journal, qui avait pris le titre de 7W6MH du Peuple, redoubla de violence, à la faveur de la liberté rendue à la presse. Le Comité de Sûreté générale dénonça Babeuf comme conspirateur et, cette fois, réussit à le faire arrêter. C’est le 19 pluviôse an III que l’ordre d’arrestation fut exécuté.
Le révolutionnaire ne fit aucune résistance ; mais il essaya de corrompre le gendarme Labre qui l’emmenait il lui proposa une somme de trente mille livres et un lieu de sûreté s’il voulait se prêter à l’évasion de son prisonnier t. Amené devant les membres de la je t’anvoi une chemise, une paire de bas, une cravatte, des c/tosons~ un mouchoir. Je t’anvoi des radits, dt ! /OH)aM. Ta femme BABEUF. 19 floréal. »
. Archives nat., F7, 4276. Déclaration du gendarme Labre devant le Comité de Sûreté générale, 19 pluviôse an III.