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BABEUF ET BARRAS. 269

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la Bastille, et ne se croit pas pour cela un héros. Il écrit même à sa femme pour déplorer les meurtres de Foullon et de Bertier ; mais quoi ! « c’est la faute des maîtres qui nous ont rendus barbares parce qu’ils le sont eux-mêmes. Ils récoltent et récolteront ce qu’ils ont semé H. 11 se lie avec Marat en n90, et retourne en province, où il commande la garde nationale de Roye. Mais, quand il réclame l’abolition de l’impôt des aides, on lance contre lui un décret de prise de corps, et le directoire du département le tire avec peine de ce mauvais pas. C’est seulement après le 10 Août qu’il parvient à entrer dans les fonctions publiques (septembre n92) comme administrateur du département de la Somme ; mais le représentant Dumont, qui le connaissait de longue date, le fait destituer « à cause de la violence désordonnée de sa conduite ». Il parvient à se faire nommer cependant administrateur du district de Montdidier ; mais la falsification de l’acte de vente d’un bien national le fait condamner ` (par contumace, car il avait pris la fuite) à vingt ans de fers.

Caché à Paris, il végète dans une atroce misère. Le mobilier de sa femme a été saisi, et « ses enfants pleurent parce qu’ils n’ont pas de pain ». Fournier, l’Américain, lui procure un peu de travail, mais Babeuf est arrêté de nouveau, en brumaire an H, pour purger sa contumace. Il inonde de mémoires justificatifs les Comités de Salut public et de Sûreté générale, ainsi que le ministère de la justice. Il voudrait voler à la frontière, mais « sa femme, ses enfants qui les nourrirait’ ? » Enfin, à 1. C’était, au contraire, la malheureuse femme qui le nourrissait dans sa prison. Voici une lettre d’elle « Bonjour, mon cher amt’c,