LE CERCUEIL DE MIRABEAU. 255
spëce de boue noire et gluante. L’odeur était si infecte, espèce de boue noire et gluante. L’odeur était si infecte, qu’après plusieurs descentes dans ces tranchées nauséabondes, je dus les interrompre, pour avoir pris là une sorte de fièvre infectieuse. Je me souviens des piles d’ossements qu’on rangea dans la cour de l’école, qui était vide par suite des vacances. J’ai tenu entre mes mains plusieurs crânes percés de balles, et dont l’un avait encore des cheveux blonds et un nœud de ruban noir.
Mais on ne trouva pas le cercueil de Mirabeau et les fouilles furent interrompues un peu après, à la suite des plaintes du quartier qui craignait une épidémie de fièvre typhoïde ou de choléra. L’architecte recouvrit ces fosses, emporta les ossements dans les catacombes je crois et les recherches furent suspendues. Voilà tout ce que je sais et j’ignore si, depuis, on a effectué de nouvelles investigations. Je souhaite que les chercheurs de l’avenir soient plus heureux. Pour être complet, il faut mentionner en terminant les renseignements adressés au journal l’Éclair, le 22 septembre 1904, par M. Gustave Bord, qui possède de nombreux documents sur la période révolutionnaire. L’honorable érudit parle d’abord d’un curieux croquis possédé par la famille du peintre Pierre Bisson, un des amis de Henri Murger. Ce croquis représente le cimetière de Clamart avec son terrain gazonné, stèles en ruines, quelques rochers, quelques débris de construction. Au bas du dessin, cette légende
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Mirabeau à 35 pieds ; co’cMc~ de plomb. Danton, à cité de Mirabeau
Passons sur les restes de Danton, car je serais embarrassé de.trouver un document sérieux qui puisse